05/12/2025
Voici 2 articles de presse : "La consoude fourragère" paru en 1897 et "Nouveaux fourrages" de 1893
Depuis le temps que l’on nous parle de la consolide fourragère sous le nom de consoude géante, consoude du Caucase, etc., les opinions les plus contradictoires, comme pour la "vesce velue" d'ailleurs (N.D.R.: plante qui fournit un fourrage important et riche en protéines. Elle est performante pour fixer l'azote), ont été énoncées tour à tour.
Dans un champ mouilleux des environs de Paris, nous avons vu la consoude donner des résultats insignifiants ; sans en approfondir les raisons, cette culture y a été remplacée par une autre les années suivantes. Par contre, dans le Morvan, nous l’avons rencontrée dans un jardin, ou semée, à titre d’essai, dans un coin et abandonnée à son sort; elle présentait une bonne végétation. Il faudrait donc bien connaître cette plante pour l’adapter au terrain et au climat et ne la cultiver que là où elle donne de bons résultats.
Nous croyons être utile à nos lecteurs en reproduisant l’enquête officielle suivante, faite sur cette plante, par :
M. Breil, dans le département des Basses-Pyrénées : Chaire départementale d’agriculture.
Monsieur le Ministre, conformément aux instructions que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser, en date du 2 avril 1897, relative aux avantages de la consoude fourragère améliorée par le propriétaire du domaine d’Aroue, près Saint-Palais (Basses-Pyrénées), dans son exploitation agricole, et aux ressources que pouvait offrir ce fourrage à la culture et à l’élevage, j’en ai entrepris l’examen attentif. J’ai fait, pendant le printemps, l’été et l’automne de l’année 1897, de très fréquents voyages au domaine d’Aroue pour fixer mes observations.
La consoude du Caucase (famille des borraginées N.D.R Borraginacées) fut importée de Russie en Angleterre au commencement du siècle. Des cultivateurs irlandais en retirèrent un grand profit pour l’alimentation des animaux de ferme et appelèrent l’attention des propriétaires sur les avantages que présentait ce nouveau fourrage. La consoude, cultivée depuis de nombreuses années en France, mais dans des essais restreints, dont les résultats ne reçurent aucune publicité, fit son apparition dans les Basses-Pyrénées il y a une dizaine d’années environ. Le propriétaire du domaine d’Aroue, qui avait créé une laiterie et qui étudiait avec soin le profit qu’on pouvait tirer des divers fourrages nouveaux recommandés à l’élevage, fit venir les plants d’Angleterre. Il réussit ses premiers essais. Plein de confiance dans l’avenir de cette plante, il commença, en 1891, à en recommander la culture et il entreprit, sur une grande échelle, la vulgarisation en France et à l’étranger.
Il était utile de déterminer les propriétés et le rendement de ce fourrage après les exagérations dont il avait été l’objet, soit dans la louange, soit dans la critique. Dans sa réunion du 4 février dernier, la Société des Agriculteurs de France s’occupait de la consoude. Un intéressant rapport était lu à l’assemblée. Il résultait de ce rapport que des cultivateurs irlandais obtenaient des rendements de 300 000 kilogrammes â l’acre (1) et que leurs bestiaux consommaient avec grands avantages la consoude fourragère. Le domaine d’Aroue est situé près de Saint-Palais, dans un vallon des Basses Pyrénées, à une altitude de 120 mètres. Vingt-cinq ou trente hectares environ de cette propriété sont consacrés soit aux plantations de consoude en plein produit (plantations de un, deux, trois, quatre, cinq, six ans), soit aux pépinières. Depuis l’époque où il fit venir d’Angleterre les premiers plants de ce fourrage, en 1889, le propriétaire du domaine a multiplié et sélectionné ses produits par l’élimination des sujets insuffisamment vigoureux et par la culture intensive.
Avec des sujets de choix, il a créé des champs dans des conditions très variées et favorables aux observations. Dans cette immense plantation, le propriétaire a disposé certains champs d’expérience bien tenus, abondamment fumés au fumier de ferme et aux engrais chimiques, qui permettent de constater de visu les rendements extraordinaires que l’on peut obtenir avec la culture intensive et de sérieux efforts. On peut dire de ces champs là, voués à des soins spéciaux et sur lesquels je ne pouvais fixer des expériences concluantes, qu’ils arrivent à fournir deux cent cinquante mille kilos de fourrage vert à l’hectare. D’autres champs sont simplement entretenus sans culture intensive, et c’est la majeure partie.
Une fraction importante de l’exploitation est consacrée à des pépinières, à la multiplication de la plants, à la production des collets et surgeons que l’on exploite dès que la plantation est arrivée à la troisième année.
Puis, un peu partout, des champs de consoude destinés à démontrer la rusticité de ce fourrage, situés sur des sols arides, en hauteur ou en déclivité ; d’autres champs, les plus beaux, dans des bas fonds extrêmement frais, et quelques-uns dans des plaines favorables à cette culture.
Le propriétaire m’a fait examiner des plantations livrées à elles mêmes, sans autres soins que les binages ; d’autres sur lesquelles toutes les ressources de la culture intensive étaient multipliées. Deux de ces champs, de deux hectares environ, avaient reçu une fumure abondante de fumier de ferme, un épandage de scories de déphosphoration en octobre (800 kilos à l’hectare), un épandage de nitrate de soude en avril (150 kilos à l’hectare). La végétation de ces champs a été remarquable pendant la période de mars à novembre. J’ai pesé certaines touffes présentant quatre vingt dix feuilles radicales de 80 centimètres de hauteur qui atteignaient le poids moyen de 2 kilogrammes 200 grammes par touffe.
(1) Ce qui donnerait des rendements invraisemblables de 762 000 kilogrammes à l’hectare.
À un concours agricole organisé, en septembre dernier, par la Société des Agriculteurs des Basses Pyrénées, où le domaine d’Aroue a obtenu un diplôme d’honneur et une médaille d’argent, il avait exposé des touffes de consoude, provenant de culture intensive, qui pesaient 3 kilogrammes 500 grammes chacune en moyenne. En prenant pour base ces produits, on arriverait à des rendements énormes.
Sans pouvoir me conformer en entier, Monsieur le Ministre, aux instructions contenues dans votre lettre d’avril dernier, par suite de la difficulté du pesage, mais voulant m’en rapprocher le plus possible, j’ai choisi, après avoir parcouru toutes les plantations, un champ qui m’a paru de rendement moyen, sans soins spéciaux, et j’ai déterminé un carré d’expériences d’un are.
C’est là, toujours dans le même carré, que, sous mes yeux, les touffes de consoudes ont été fauchées, portées dans le bâtiment d’exploitation et pesées successivement sur deux bascules, pour que le contrôle fût absolu. Ce champ, de sol argileux, compact, est exposé à l’est, sur une hauteur dominant une partie plus fraîche où les touffes atteignaient un développement supérieur. Dans les deux premières coupes, la plante n’a pas la même architecture que dans les coupes suivantes. Ce sont de longues tiges atteignant quelquefois 1 mètre 50, portant de nombreuses petites feuilles d’un vert tendre. Aux autres coupes, les feuilles de consoude, disposées sur de courtes tiges, atteignent une moyenne de 55 à 70 centimètres de hauteur.
Résultat des pesées de récolte. Le nombre de coupes n’a pas, à mes yeux, une grande signification. Il est certain qu’on peut en faire dix et même davantage, si on fauche tous les vingt ou vingt cinq jours. Leur poids est alors moindre et on peut établir en principe que le nombre des coupes se produit toujours au détriment de leur poids.
Première coupe :
N’ayant reçu les instructions de M. le Ministre que le 2 avril, la première coupe était déjà fauchée et consommée de puis le 27 mars. Il me paraît juste de l’évaluer à 26 000 kg à l’hectare.
Seconde coupe :
Le 22 mai, j’ai fait faucher et peser la seconde coupe. Le résultat des pesées a été de 230 kg pour un are, soit 23 000 kg à l’hectare.
Ces 230 kg ont été séchés et ont produit 58 kg de foin.
Troisième coupe :
La troisième coupe, anéantie par les tempêtes qui ont désolé le sud-ouest de la France, n’a pu être pesée, car toute opération était impraticable ; elle fut hachée par la grêle, et la persistance des orages a empêché pendant plusieurs semaines qu’on enlevât les débris mêlés à la boue. Je ne pourrai me livrer qu’à une appréciation approximative. Je crois devoir justement l’évaluer à 24 000 kg à l’hectare.
Quatrième coupe :
Entre cette période de tempêtes et mon nouveau voyage au domaine d’Aroue, le temps n’a cessé d’être pluvieux. Pas de chaleur favorable à la végétation. Le l3 juillet, j’ai fait faucher et peser la quatrième coupe. Le résultat des pesées a été de 258 kg pour l’are, soit 25.800 à l’hectare. Ces touffes ont produit 55 kg de foin.
Cinquième coupe :
Le 11 août, cinquième coupe. Temps sec persistant ; pas une journée de pluie dans l’intervalle des deux coupes. Le résultat de mes pesées a été de 148 kg pour l’are, soit 14 800 kg pour l’hectare. On n’a pas fait sécher les touffes de cette coupe, mais il faut, en général, cinq cents kg de fourrage vert pour obtenir 100 kg de foin.
Le 11 septembre, j’ai fait faucher et peser la sixième coupe. Résultat des pesées : 250 kg pour l’are, soit 25 000 kg pour l'hectare.
Le 21 octobre, septième et dernière coupe (celle qui s’est produite en novembre était sans importance aucune). Le résultat des pesées a été de 154 kg pour l’are de mon carré d’observation, soit 15 400 kg par hectare.
Il m’a paru équitable, dans mes rigoureuses constatations, d’ajouter le poids très probable de la troisième coupe, détruite par les éléments, en plein développement et de fixer ce poids à 24 000 kg. J’aurai donc constaté un rendement de 154 000 kg de fourrage vert à l’hectare dans un champ de culture normale, sans soins particuliers.
l re Coupe. — 27 mars : 26 000 kg
2 e Coupe. — 22 mai : 23 000 kg
3 e Coupe. — juin : 24 000 kg
4 e Coupe. — 13 juillet : 25 800 kg
5 e Coupe. — 11 août : 14 800 kg
6 e Coupe. — 11 septembre : 25 000 kg
7 e Coupe. — 21 octobre : 15 400 kg
Total : 154 000 kg.
Il aurait été intéressant de calculer, avec les mêmes précisions, les rendements que l’on aurait obtenus sur un hectare de terre en culture intensive ; mais les coupes de consoude aménagées pour pouvoir fournir, pendant tout l’été, du fourrage vert aux animaux de l’exploitation, arrivant successivement, il aurait fallu multiplier les visites du domaine et être mieux outillé que je ne l’étais pour faire de plus fortes pesées. Cependant, par analogie, on peut se faire une idée du rendement qu’on pourrait obtenir par les engrais chimiques et conclure que le rendement de 220 à 250 kg de fourrage vert peut être atteint par la consoude avec des soins particuliers et sur des sols de parfaite qualité. Je dois à la vérité de dire que la saison de 1897 a été très défavorable au rendement. Le Sud-Ouest a été ravagé, pendant mai, juin, juillet, par des séries de tempêtes de pluies, qui ont compromis et anéanti bien des récoltes, ruiné les cultivateurs sur certains points de la région. Au domaine d’Aroue, l’ouragan et la grêle ont non seulement haché la troisième coupe de consoude, mais pendant plusieurs jours, une pluie persistante a empêché d’en débarrasser le sol pour débarrasser la pousse de la quatrième.
A chacun de mes voyages, le propriétaire du domaine me menait dans ses fermes, où j’assistais aux repas de nombreux animaux, bœufs, vaches laitières, veaux, mules, exclusivement nourris avec des touffes de consoude. Ces animaux étaient en état satisfaisant et quelques uns assez gras. Je ne crois pas cependant que la consoude, très aqueuse clans sa substance, puisse suffire, si elle est exclusivement donnée à des animaux destinés à un complet engraissement. Elle pourrait être un excellent adjuvant, voilà tout. C’est un très bon aliment d’entretien, accepté sans répugnance aucune par les animaux. Je le crois très favorable aux vaches laitières.
J’ai goûté du beurre fait avec du lait provenant de vaches nourries avec de la consoude, et ce beurre avait un excellent goût. Les porcs des fermes du domaine d’Aroue consomment les touffes de consoude, cuites ou crues, avec grand profit ; également les oies, canards et petits animaux de basse cour. Il n’y a pas de lapins dans les fermes; mais je sais que les lapins peuvent se nourrir avec de la consoude offerte comme verdure. Les chevaux montrent moins de goût à accepter ce fourrage ; mais ils s’en nourrissent comme les autres animaux, si on y met de l’insistance, surtout si les touffes sont données tendres. La quantité de fourrage vert du domaine d’Aroue étant, dans de très grandes proportions, supérieure aux nécessités de la consommation, on en fait un fumier dont j’ai vu de bons résultats.
Je n’ai pas analysé moi même les feuilles de consoude. Voici l’analyse déjà faite et que j’ai tout lieu de croire exacte.
Un kilogramme de consoude à l’état vert contient : Eau 894,38 g --- Matières azotées 17,14 g --- Matières grasses 3,61 g --- Matières saccharifiables 25,13 g --- Matières extractives non azotées 31,38 g --- Ligneux 14,66 g --- Gendres 13,70 g pour l OOO g
J’estime que s’il est des pays riches en fourrages divers, où la consoude ne s’impose pas par son utilité, il en est d’autres où elle peut rendre de réels services. Dans tous les cas, un petit champ de quelques milliers de pieds, situé près d’une exploitation, peut toujours, au premier besoin, fournir quelques quintaux de fourrage vert et tirer d’embarras un éleveur à un moment donné. Dans les régions où les prairies naturelles sont peu productives et où la culture des fourrages artificiels se fait sans succès, on pourrait étendre avec profit la culture de la consoude ; car il résulte des documents qui ont été placés sous mes yeux que cette plante, essentiellement rustique, réussit dans des sols, quelle qu’en soit la nature, où les autres plantes fourragères échouent.
Je reproche toutefois à la consoude les soins qu’elle nécessite et qui sont, ceux des plantes sarclées. Pour obtenir de bons résultats, il faut un binage par coupe ou tout au moins par deux coupes, car la plus absolue propreté du sol est indispensable à la production. Au domaine d’Aroue, les binages se font à la houe, traînée par des bœufs ou des mules. Un des avantages des champs de consoude est sa durée. On m’a montré des champs de cinq et six ans. Cette durée peut être considérée comme illimitée.
J’ai pu constater, en consultant la correspondance très volumineuse et les livres de comptabilité, que le propriétaire du domaine d’Aroue a fourni des plants pour la création de plus de onze mille plantations de consoude, tant en France qu’à l’étranger. Dix mille en France environ. Il a placé l’état détaillé sous mes yeux, ainsi que les attestations manuscrites et authentiques émanant des établissements agricoles, sociétés, vétérinaires, agronomes connus, fermes, écoles et professeurs de nos départements français, algériens et de toutes les contrées européennes à peu près. La consoude d’Aroue a été également introduite en Amérique, Nord et Sud, où des champs d’expérience ont été créés.
Tels sont, monsieur le Ministre, les résultats de mes examens scrupuleux, de mes constatations personnelles sur place et de mes observations générales sur cette plante fourragère, ainsi que la relation des pièces, documents, livres, correspondances relatifs à sa vulgarisation, qui ont été placés sous mes yeux. Je suis avec le plus profond respect, monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
Pau, le 15 décembre 1897.
Extrait du Bulletin du Ministère de l'Agriculture (17 e année, n e 2, p. 354.)
Paru dans LE BULLETIN DU SYNDICAT AGRICOLE DES CANTONS DE JARNAC ET DE SEGONZAC ( Charente )
Article du 15/12/1897 paru le 1 décembre 1898
N.D.R. Nous avons chapitré cet ancien texte pour une meilleure lecture et corrigé les erreurs de reconnaissance optique de caractères (OCR) des vieux manuscrits (présence de scotch, caractères effacés)
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En 1893, alors que la sécheresse causait partout des ravages, je recommandais, après les avoir expérimentés deux fourrages nouveaux : La consoude Rugueuse du Caucase et le Lathyrus Sylvestris, appelés tous deux à jouer un rôle important dans l’agriculture. Pendant cette terrible année, plus de 256 000 cultivateurs répartis dans 40 départements voulurent comme moi expérimentés ces nouvelles plantes. Les résultats furent heureux. De fin janvier au 4 août 1893, plus de 700 000 cultivateurs ont apprécié et s’en sont fort bien trouvés.
De toutes parts, les maires, les professeurs d’agriculture et les syndicats agricoles s’efforcent de les expérimenter et les recommander. Je ne doute pas que, en présences des précieux avantages qu’offrent ces fourrages, en 1895 ils n’aient pris place, dans les plus petites communes de France. On a beaucoup recommandé la vesce velue et la persicaire du Sakhalin (Polygonum Sakhalineuse). Je les ai expérimentées toutes deux; je n’ai pas obtenu de bons résultats. La vesce velue étant très amère, je n’ai pas pu la faire accepter. La persicaire coûte fort cher ; elle ne m’a donné qu’une faible reprise et je n’aurai des résultats que 2 ans après sa plantation.
De tous les nouveaux fourrages qui ont été indiqués à l’agriculture française, il n’y a que la véritable consoude rugueuse du Caucase et le véritable Lathyrus amélioré qui peuvent être plantés dans tous les terrains et qui sont appelés à changer la face de l’agriculture française, car ils n’exigent pas de culture et pas de fumure et sont les plus propres à l’alimentation de tout bétail. La consoude permet de nourrir durant 7 mois de l’année tous les bestiaux de la ferme; elle est une ressource précieuse pour le cultivateur. On fait 7 tontes chaque année. Elle produit de 200 à 300 000 kilogrammes de fourrage vert à l’hectare, tous les ans ; elle n’est aucunement exigeante sous le rapport de la fumure et de la culture. Elle peut vivre 50 ans dans le même terrain.
Le Lathyrus est très nutritif; il est, d’après l’analyse chimique, le plus riche des fourrages et n’exige la vie d'un homme (50 à 60 ans) ni fumure ni culture. Il produit 1000 à 1 500 kg de fourrage sec soit 200 à 300 quintaux de fourrage supérieur pour l’alimentation. Certains cultivateurs nomment ces deux fourrages ; « Leurs sauveurs » ; D’autres m’écrivent : « Grâce au Lathyrus et la Consoude, nous pourrons nourrir cette année 1/3 de plus de bétail et la valeur de nos terres a déjà augmenté d’un quart ». L’agriculture dotée de ces fourrages n’aura pas à craindre les désastres de la sécheresse, des inondations, de la grêle etc... car si la première ou la deuxième tonte est perdue, il y en a d'autres qui n’auront pas le même sort. Les vertus de ces fourrages sont trop longues à décrire. Je les ai toutes résumées dans un petit traité auquel j’ai ajouté tous les renseignements utiles pour la plantation et la culture. J’engage sincèrement tous les cultivateurs à expérimenter ces fourrages. Je me mets entièrement à leur disposition pour les aider dans leurs expériences. Il suffira de m’adresser 0,50 pour recevoir mon guide pratique et divers autres renseignements.
Receveur de Rentes à Nuits (Côte-d'Or)
Article paru le 31 juillet 1894 dans L'Observateur du Centre : journal indépendant, hebdomadaire, économique, agricole, industriel, commercial
Source : Gallica-BNF (Cliquez sur + pour le zoom sur le site internet de Gallica)
N.D.R. Nous avons chapitré cet ancien texte pour une meilleure lecture et corrigé les erreurs de reconnaissance optique de caractères (OCR) des vieux manuscrits (présence de scotch, caractères effacés)
Si les archives révèlent l'intérêt ancestral pour la consoude, son rôle dans l'agriculture et le jardinage contemporains est encore marginal. Bien sûr, cette plante robuste connaît un véritable regain d'attention, notamment pour ses propriétés biostimulantes et fertilisantes, mais elle est encore méconnue du plus grand nombre en regard de toutes ses qualités.
Elle s'inscrit parfaitement dans une démarche de culture respectueuse de l'environnement, réduisant le besoin en intrants chimiques.
Aujourd'hui, le purin de consoude est une préparation naturelle très prisée, riche en potassium, calcium, oligo-éléments et qui favorise la cicatrisation, la floraison et la fructification, tout en renforçant la résistance des plantes aux maladies.
Les jardiniers l'utilisent diluée pour arroser les légumes, les arbres fruitiers offrant un coup de fouet nutritif sans pareil.
Les professionnels (maraîchers, céréaliers, viticulteurs...) l'utilisent en purin soit seule, soit mélangé au purin d'ortie et pour plusieurs usages (cicatrisation des plaies de taille, formation de plus de fleurs, de plus de fruits et de légumes, véritable booster quand elle est associée au purin d'ortie).
Au-delà du purin, la consoude est également employée comme fertilisant vert. Ses feuilles, une fois coupées et déposées au pied des cultures, se décomposent lentement, libérant leurs précieux nutriments dans le sol. Cette méthode simple et efficace enrichit la terre et améliore sa structure, créant un environnement propice à une croissance vigoureuse.
Son utilisation comme fourrage, est moins répandue qu'au XIXe siècle. Certaines exploitations soucieuses d'une alimentation animale naturelle et équilibrée l'utilise encore un peu. Mais c'est assez rare.
Elle est aussi utilisée dans la recette du baume de consoude, car la consoude est cicatrisante (on se sert de sa racine dans ce cas).
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