20/01/2024
La pulvérisation foliaire et l'arrosage au sol représentent deux approches stratégiques pour l'application des purins de plantes, optimisant ainsi l'absorption des éléments actifs par les végétaux à des moments spécifiques de la journée. La recommandation de privilégier la pulvérisation foliaire le matin repose sur le constat que les feuilles sont plus réceptives à ce moment précis, bénéficiant d'une concentration accrue en substances actives propices à une assimilation optimale. Parallèlement, l'arrosage au sol en soirée vise à favoriser l'absorption racinaire, capitalisant sur l'activité maximale des racines pendant cette période.
Mais il y a aussi le facteur température à prendre en compte. Inutile de traiter le matin pour favoriser l' absorption foliaire si c'est pour griller la plante alors que 2h après il fait trop chaud !
Il y a en fait deux écoles. Certains préférant les applications foliaires, et d'autres les arrosages au sol.
80 % de nos client(e)s font des pulvérisations foliaires, 20 % des arrosages au sol et dans ces 20 %, la moitié sont en goutte-à-goutte.
Voici quelques considérations pour vous aider à choisir votre façon de faire.
Sachant que vous pouvez aussi faire les deux, avec des préparations différentes suivant l'effet recherché.
Le choix entre les traitements foliaires et les arrosages au sol dépend de plusieurs facteurs, notamment le type de traitement, les besoins spécifiques des plantes, le type de plantes cultivées, et les objectifs du traitement. Chacune de ces méthodes présente des avantages et des inconvénients, et la décision peut varier en fonction de la situation.
L'objectif du traitement et la nature du problème (maladies, ravageurs, fertilisation) peuvent influencer la méthode d'application.
Certains types de plantes réagissent mieux à une méthode d'application particulière.
La température, l'humidité et d'autres conditions météorologiques peuvent influencer l'efficacité des traitements foliaires.
Il n'y a pas de réponse unique, et le choix entre les traitements foliaires et les arrosages au sol dépend des circonstances spécifiques. Il peut également être bénéfique d'intégrer les deux méthodes en fonction des besoins de vos plantes et des objectifs de traitement.
Voici quelques considérations pour vous aider à choisir votre méthode.
Les traitements foliaires permettent une absorption rapide des substances actives par les feuilles des plantes.
Ces traitements peuvent être ciblés directement sur les parties aériennes des plantes, ce qui peut être utile pour le contrôle des maladies foliaires ou des ravageurs.
Les substances appliquées sur les feuilles peuvent s'évaporer plus rapidement, surtout par temps chaud.
Certains produits peuvent causer des brûlures s'ils sont appliqués en concentration élevée ou par temps trop chaud.
C'est le cas de la décoction de prêle qui étant déjà asséchante pour la plante, ne devra pas être utilisée par temps chaud.
C'est aussi le cas de la macération d'ail que l'on évitera d'appliquer par temps trop chaud.
Les traitements appliqués au sol sont absorbés par les racines, favorisant une distribution plus uniforme des substances actives dans toute la plante.
En évitant l'application directe sur les feuilles, on réduit le risque de brûlure sur celles-ci.
Certaines maladies et certains insectes persistent au niveau du sol, les arrosages au sol permettent de les cibler.
L'absorption par les racines peut être plus lente par rapport à l'absorption foliaire.
Les traitements au sol peuvent affecter l'ensemble de la plante, y compris les parties qui n'ont peut-être pas besoin du traitement.
Le coût du traitement peut doubler, car la quantité de purins de plantes est multipliée par deux en cas d'arrosage au sol.
Dans certains cas, il est possible d'alterner un traitement foliaire, avec un traitement au sol, voire d'alterner également les produits.
Un traitement foliaire adapté pour combattre les maladies et un autre traitement au sol comme répulsif ravageurs.
L'inverse est aussi vrai. Vous pouvez aussi utiliser un répulsif insectes sur les feuilles (purin de fougère par exemple) , puis la semaine suivante faire un traitement au sol pour éviter les carences en fer (purin d'ortie par exemple).
Les cas particuliers sont les traitements faits à l'automne qui pourront être des pulvérisations, mais plus ciblés sur le sol, troncs et branches vu qu'il n'y a plus de feuilles.
Privilégier les traitements foliaires après une pluie présente plusieurs avantages. Voici quelques raisons pour lesquelles cette pratique est recommandée :
Les stomates, petits pores présents sur les feuilles, peuvent être partiellement fermés pendant des périodes sèches pour minimiser la perte d'eau par évaporation. Après une pluie, les stomates ont tendance à s'ouvrir, permettant ainsi une meilleure absorption des substances actives du traitement foliaire.
La pluie est souvent associée à des conditions environnementales plus humides. Ces conditions peuvent favoriser une meilleure absorption de la macération par les feuilles, car l'humidité relative de l'air est souvent plus élevée après la pluie.
Les plantes peuvent subir un certain niveau de stress pendant les périodes sèches. L'application d'un traitement foliaire après une pluie peut aider à réduire le stress des plantes en fournissant une hydratation supplémentaire.
La pluie peut contribuer à éliminer les résidus de produits antérieurs ou d'autres substances présentes sur la surface des feuilles. Cela assure une surface plus propre et plus réceptive pour l'application du traitement foliaire.
Après une pluie, les feuilles des plantes sont généralement propres et mouillées. Cela favorise une meilleure adhérence des substances actives des traitements foliaires, car l'eau de pluie peut éliminer la poussière, les particules de pollution et d'autres contaminants qui pourraient diminuer l'efficacité de l'adhérence.
L'hygrométrie, qui mesure le taux d'humidité de l'air, joue un rôle crucial dans l'efficacité des traitements foliaires. Maintenir une hygrométrie entre 50 % et 70 % est généralement recommandé pour plusieurs raisons liées à l'application et à l'absorption des substances actives sur les feuilles des plantes :
Une hygrométrie adéquate limite l'évaporation excessive des substances liquides appliquées. En maintenant un certain niveau d'humidité dans l'air, on évite que les gouttelettes de solution s'évaporent trop rapidement, ce qui permet aux substances actives de rester plus longtemps en contact avec les feuilles pour une absorption optimale.
Les stomates, petits pores présents sur les feuilles, jouent un rôle crucial. Une hygrométrie appropriée favorise l'ouverture des stomates, permettant ainsi une meilleure absorption des substances actives.
Comme pour les traitements faits après une pluie, une hygrométrie comprise entre 50 et 70 % contribue à réduire le stress hydrique des plantes. Cela est particulièrement important pendant et après l'application de traitements foliaires, car des plantes moins stressées sont plus aptes à absorber et à réagir aux substances appliquées.
L'idéal pour un traitement avec des purins de plantes est une fourchette de température extérieure située entre 15 °C et 25 °C.
En dessous de 12 °C, le risque d'inefficacité du traitement augmente, en prenant généralement en considération la température du sol à 2 ou 3 cm en dessous de la surface, laquelle devrait être d'au moins 12 °C pour assurer une certaine efficacité.
À des températures dépassant 25 °C, surtout en été, le danger de brûlure des plantes devient significatif, nécessitant une vigilance accrue lors de l'application des purins.
Si vous êtes dans la bonne plage de température au moment du traitement et que 2 heures après, c'est la fournaise, ce n'est pas mieux.
Privilégier les traitements foliaires le soir pendant l'été présente plusieurs avantages. Voici quelques raisons pour lesquelles les traitements foliaires sont souvent recommandés le soir en été :
Pendant la journée, surtout en été, les températures sont souvent élevées, ce qui peut entraîner une évaporation rapide des substances liquides appliquées sur les feuilles. En effectuant les traitements le soir, lorsque la température diminue, on réduit le risque d'évaporation rapide, permettant ainsi aux substances actives de rester plus longtemps en contact avec les feuilles pour une meilleure absorption.
Les plantes peuvent subir un stress thermique pendant les journées chaudes d'été. Les traitements foliaires appliqués le soir minimisent le stress supplémentaire que pourraient causer les produits ou les substances actives, car les plantes ont la nuit pour récupérer et s'adapter.
Les rayons directs du soleil peuvent parfois augmenter le risque de brûlure des feuilles traitées. En appliquant les traitements le soir, on évite une exposition directe aux rayons du soleil intense, réduisant ainsi le risque de dommages aux tissus végétaux.
Certaines plantes ont des cycles d'absorption plus actifs pendant la nuit. En appliquant les traitements foliaires le soir, on capitalise sur ces cycles naturels d'absorption pour une efficacité optimale.
En appliquant les traitements le soir, on minimise l'impact sur les insectes bénéfiques, tels que les pollinisateurs, qui sont plus actifs pendant la journée. En cas de pulvérisation d'une substance insectifuge comme le purin de fougère, les insectes qui passent la nuit sur la plante, seront présents au moment de la pulvérisation.
Le printemps est une période cruciale pour les plantes, marqué par le début de la croissance active et le renouveau de la végétation. Privilégier les traitements foliaires le matin ou lorsque la température se réchauffe présente plusieurs avantages spécifiques :
Le matin, les plantes réagissent à la montée de la température en activant leurs processus de croissance. Appliquer des traitements foliaires à ce moment favorise une meilleure absorption des minéraux et oligo-éléments contenus dans les extraits fermentés.
Le matin, il y a souvent une couche de rosée sur les feuilles des plantes. Cette humidité légère favorise l'adhérence des substances actives, améliorant ainsi l'efficacité de l'application.
Pendant la journée, les températures peuvent augmenter rapidement au printemps. En appliquant les traitements foliaires le matin ou lorsque la température se réchauffe progressivement, on évite les conditions extrêmes de chaleur de l'après-midi qui pourraient causer du stress aux plantes.
À mesure que la température augmente, les stomates des feuilles s'ouvrent, facilitant l'absorption des substances actives. Les traitements foliaires appliqués pendant cette période peuvent bénéficier d'une absorption plus efficace.
Les traitements foliaires peuvent parfois causer des brûlures aux feuilles, surtout par temps chaud. En appliquant les traitements le soir, on minimise le risque de brûlure en évitant les températures les plus élevées de la journée.
Faire le bon choix, n'est pas simple et sûrement plus complexe que l'utilisation de produits chimiques, mais la satisfaction de maîtriser une technique naturelle, un savoir-faire, est bien plus grande. Il y a beaucoup d'autres paramètres à ajuster, comme le ph de l'eau, sa dureté, le redox de la préparation, l'ajout de produits pour fixer la préparation sur les plantes (savon noir, argile, lait). L'optimisation du traitement peut multiplier son efficacité par 2, voire plus.
En maîtrisant déjà le moment ou vous allez faire votre traitement et la façon de le faire, c'est déjà l'assurance d'une meilleure efficacité.
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Crédit photo : NT Franklin-Pixabay
Dernière mise à jour : 20/01/2024
08/12/2023
L'agriculture moderne cherche constamment des solutions novatrices pour améliorer la productivité tout en minimisant l'impact sur l'environnement. Dans cette quête, l'utilisation d'extraits fermentés de plantes en grande culture émerge comme une pratique prometteuse, offrant des avantages tant sur le plan agronomique que durable.
Les extraits fermentés de plantes sont des préparations naturelles obtenues par la fermentation de matières végétales dans de l'eau.
Ces extraits renferment une variété de substances telles que des enzymes, des phytohormones, des acides organiques, des métabolites secondaires, des vitamines et des oligo-éléments, qui ont des effets bénéfiques sur la croissance des plantes et sur leur protection.
Les extraits fermentés de plantes sont riches en nutriments essentiels. La fermentation libère des composés qui augmentent la disponibilité des éléments nutritifs du sol, favorisant ainsi l'absorption par les racines de la plante, les éléments contenus dans le sol.
Les phytohormones produites lors de la fermentation, agissent comme des régulateurs de croissance végétale. Elles favorisent la division cellulaire (purin de consoude), l'enracinement (purin de fougère) et le développement global des plantes (purin d'ortie).
Certains métabolites secondaires produits pendant la fermentation ont des propriétés antifongiques.
L'application de macérations de plantes renforce la résistance des cultures aux maladies, réduisant ainsi la dépendance aux produits phytosanitaires.
Ces macérations de plantes améliorent la capacité des cultures à résister au stress environnemental, notamment aux conditions météorologiques extrêmes, aux variations de température et à la sécheresse (J2m Oligo-Éléments).
En renforçant la résistance naturelle des plantes, l'utilisation d'extraits fermentés de plantes contribue à réduire la dépendance aux produits chimiques de synthèse, favorisant ainsi une agriculture plus respectueuse de l'environnement.
Les micro-organismes bénéfiques présents dans les extraits fermentés favorisent la santé du sol en stimulant l'activité microbiologique et en améliorant la structure du sol.
En réduisant l'utilisation d'intrants chimiques, l'agriculture basée sur les purins de plantes contribue à préserver la biodiversité des écosystèmes agricoles.
L'utilisation des extraits fermentés de plantes s'inscrit dans une approche durable, en contribuant à la conservation des ressources naturelles et à la promotion d'une agriculture respectueuse de l'équilibre écologique.
Les extraits fermentés peuvent être appliqués en foliaire ou au sol. Le choix de la méthode dépend des besoins spécifiques des cultures et des objectifs visés.
Fréquence d'Application : la fréquence des applications peut varier en fonction des conditions environnementales, du stade de croissance des cultures et des objectifs du traitement.
L'utilisation des extraits fermentés de plantes est souvent intégrée à d'autres pratiques agricoles durables, telles que la rotation des cultures, les couverts végétaux, l'agriculture régénératrice et l'agriculture de conservation.
L'utilisation d'extraits fermentés de plantes en grande culture aide aussi à promouvoir une agriculture durable et résiliente. En combinant des avantages agronomiques et environnementaux, cette pratique innovante représente une étape vers une agriculture plus respectueuse de la nature et capable de répondre aux défis futurs de manière équilibrée et efficace.
En grandes cultures les surfaces sont très grandes et il ne peut pas être fait de multiples pulvérisations comme dans d'autres secteurs agricoles (exemple en maraîchage, on peut traiter une fois par semaine si on le désire).
Il faudra donc optimiser les traitements à base de macérations de plantes au maximum.
Les 3 grandes périodes de traitements seront le printemps, l'été et l'automne, avec à chaque fois des mélanges d'extraits fermentés différents.
Les deux purins de plantes les plus utilisés sont le purin d'ortie et le purin de consoude, auxquels s'ajoutent les purins de prêle, de fougère et de bardane, et à petites doses également le purin de pissenlit.
Nous vous proposons plutôt deux formules suivant vos besoins (fertilisation-coup de fouet ou entretien-spectre plus large) :
ortie-consoude
- Mélange purin d'ortie (40 %) et purin de consoude (60 %) : un grand classique pour bien démarrer la saison. azote, potasse et fer d'origine naturelle, mais aussi phosphore, silice, calcium, cuivre, zinc, soufre, magnésium, sodium, bore, cobalt, manganèse et vitamines.
À cette préparation, peut-être ajouté du purin de pissenlit (cuivre et soufre) pour ceux qui le désirent.
ortie-consoude-prêle-fougère
- Mélange purin d'ortie (25 %), purin de consoude (25 %), purin de prêle (25 %) et purin de fougère (25 %) : encore un grand classique. Équilibré en azote, potasse, silice et phosphore. À la fois protection fongique, mais aussi effet boost au printemps et répulsif insectes et ravageurs.
Nous vous proposons toujours le mélange ortie-consoude, mais également ortie-consoude-bardane et le J2m-Oligo-éléments
ortie-consoude
Mélange purin d'ortie (40 %) et purin de consoude (60 %) - J2m Booster
ortie-consoude-bardane
Mélange purin d'ortie (33 %), purin de consoude (33 %) et purin de bardane (33 %) : la bardane aide la plante à supporter le stress hydrique et la chaleur.
ortie-consoude-pissenlit-achillée-reine des prés
Mélange purin de consoude (30 %), de bardane (25 %), de pissenlit (25 %), d'achillée millefeuille (10 %) et de reine des prés (10 %) - J2m Oligo-éléments
ortie-consoude
On revient au mélange ortie-consoude
1. Mélange de purin d'ortie (40 %) et de purin de consoude (60 %) : ce mélange est détoxifiant, il améliore aussi la qualité du sol.
Pour les pommes de terre, le mieux, est de consulter notre article portant sur la lutte contre les taupins.
Pour les betteraves et les pommes de terre, les 2 purins de plantes à retenir sont le purin de fougère (apport de phosphore + lutte contre les ravageurs) et le purin d'ortie (apport d'azote et de fer + prévention des maladies et aide à la croissance).
Vous pouvez ne faire qu' 1 à 3 passages annuels, ou faire 2 passages au printemps et un en été.
Ceux qui le peuvent pourront aussi traiter un peu plus fréquemment.
La dilution doit être de 5 L par hectare pour un effet préventif ou 10 L par hectare pour un effet fertilisant plus fort en essayant de garder une concentration de 10 %.
Donc 5 litres à 10 litres d'extrait fermenté pour 50 à 100 litres d'eau en moyenne pour un hectare (à faire 2 à 4 semaines après la levée).
Pensez à traiter, dans la mesure du possible, à une température du sol d'au moins 12 °C, avec une hygrométrie entre 50 % et 70 %, avec un ph de l'eau proche de 6 (en corrigeant avec du vinaigre) et en ajoutant éventuellement un produit pour fixer la préparation sur la plante (savon noir, argile).
Toutes nos macérations de plantes sont réalisées avec des plantes fraîches, ce qui maximise l'efficacité de nos préparations.
Pas d'enregistrement à faire dans un registre phyto.
Prévention des maladies. Aide pour lutter contre les insectes. Aide à la croissance des plantes. Utilisation de produits sains et naturels qui respectent l'environnement et les personnes. Gain financier réel et régulier.
Achat de produits 100 % fabriqués en France avec une récolte de plantes locales.
100 % des cuves livrées sont des cuves d'occasion issue d'une production de sucre liquide alimentaire.
Un programme de rachat des cuves livrées chez les céréaliers de l'Allier permet d'utiliser ces cuves plusieurs fois.
Saviez-vous que l'on pouvait aussi utiliser les purins de plantes pour fertiliser et protéger les graines ou les semences.
Des essais concluants ont été faits par plusieurs de nos clients, soit avec un mélange ortie-fougère, soit avec le mélange ortie-consoude-prêle-fougère
Avec 1 litre à 1.5 litre de purin, on traite 100 kg de semences
4 formules peuvent être utilisées :
Le purin d'ortie seul
Le purin de fougère seul
Le mélange ortie-fougère (50 % de chaque)
Le mélange ortie-consoude-prêle-fougère (des résultats de + 25 % à 30 % de chevelu racinaire ont été constatés avec l'utilisation du J2m Entretien complet)
Le principe est de mélanger les graines avec de l'extrait fermenté non dilué pour protéger les semences des maladies, des ravageurs et booster leur croissance. Parfois certains agriculteurs ajoutent des oligo-éléments en plus. Le résultat sur le chevelu racinaire est nettement visible.
La plupart de nos clients céréaliers sont en fait en culture régénératrice du sol ou en agriculture de conservation.
Ils utilisent tous les extraits fermentés de plantes, la moitié utilise en plus des thés de compost qu'ils fabriquent eux même.
Ils ne sont pas forcément en agriculture biologique (seulement 20 % à 30 % d'entre eux sont en bio).
Voici ci-dessous quelques exemples d'utilisation de purins de plantes en Grande Culture.
Production de blé tendre, protéagineux, tournesols colza, lin et méteil sur 400 hectares. Il nous commande le mélange J2m Booster. Il dose à 5 L de purin par hectare en ajoutant 45 litres d'eau. La concentration du produit pulvérisé est de 10 %.
Il fait partie du réseau des fermes DEPHY. Sa marge a fortement augmenté grâce aux rendements qui se sont améliorés grâce à un ensemble de techniques (couverts végétaux-semi sous couvert-rallongement des rotations-réduction d’intrants-alternance de cultures).
Production de miscanthus, maïs à grain, blé, triticale et soja sur 85 hectares. Il a reconverti en trois ans la ferme familiale en culture biologique. Son système est avant tout basé sur des méthodes d’agriculture régénérative. Il fait aussi ses thés de compost qu'il injecte après micro fissuration du sol.
Il utilise uniquement des méthodes de désherbage mécanique.
Il nous commande un mélange de purin d'ortie, de prêle et de SNUB (Substance Naturelle à Usage Biostimulant - pissenlit - reine des prés) depuis trois ans.
Production de blé tendre, protéagineux, tournesols colza, méteil sur 100 hectares. Il nous commande le mélange J2m Entretien complet. Il dose à 5 L de purin par hectare en ajoutant 45 litres d'eau. La concentration du produit pulvérisé est de 10 %. Il fabrique aussi lui-même des thés de compost depuis 2 ans.
Production de céréales, colza et betterave sur 85 hectares. Il nous commande du purin de fougère (surtout pour les betteraves).
Production de blé, orge de printemps, maïs, colza, luzerne, féverole, tournesol sur 220 hectares. Il nous commande le mélange J2m Entretien complet. Il dose à 5 L de purin par hectare en ajoutant 100 litres d'eau.
L'utilisation des macérations de plantes en grandes cultures représente une étape importante vers une agriculture plus durable et respectueuse de l'environnement.
Les agriculteurs modernes reconnaissent les avantages de cette pratique ancestrale qui favorise la santé des sols, la croissance des cultures et la réduction de la dépendance aux produits chimiques synthétiques.
En intégrant judicieusement les macérations de plantes dans leurs pratiques agricoles, les agriculteurs contribuent à créer un équilibre entre productivité, durabilité et autonomie, offrant ainsi un avenir plus prometteur pour leur exploitation.
Ces purins ou extraits fermentés de plantes devront être incorporés à une démarche complète intégrant différentes techniques de l'agriculture comme l'alternance des cultures, le semi sous couvert, le non-labour, la fabrication de thé de compost, l'enrichissement de la vie microbienne et donc surtout le travail du sol.
La plupart de nos clients céréaliers sont en agriculture de conservation ou en agriculture régénératrice.
Voici donc ci-dessous ces 2 façons de faire expliquées.
L'agriculture de conservation est une approche axée sur la préservation des ressources naturelles, en particulier du sol. Ses principaux piliers sont la réduction de l'érosion, la préservation de la structure du sol et la conservation de l'eau. Les techniques clés de l'agriculture de conservation incluent la couverture végétale permanente (comme les cultures intercalaires), la rotation des cultures, et l'utilisation de techniques de travail du sol minimales.
Avantages de l'agriculture de conservation :
Préservation de la structure du sol : en minimisant le labour intensif, l'agriculture de conservation préserve la structure du sol, réduisant ainsi l'érosion et améliorant la rétention d'eau.
Biodiversité : les pratiques de conservation favorisent la biodiversité en fournissant des habitats stables pour la faune et la flore du sol.
Réduction de l'érosion : les couvertures végétales et les pratiques de travail du sol minimal réduisent l'érosion, préservant ainsi la fertilité du sol.
Inconvénients de l'agriculture de conservation :
Adoption initiale difficile : la transition vers l'agriculture de conservation peut demander des ajustements importants dans les pratiques agricoles traditionnelles, ce qui peut être difficile pour certains agriculteurs.
Gestion des adventices : la suppression du labour peut conduire à une augmentation des adventices, nécessitant une gestion plus attentive.
L'agriculture régénératrice va au-delà de la préservation pour chercher à restaurer et à revitaliser les écosystèmes agricoles. Cette approche met l'accent sur la régénération des sols, la séquestration du carbone, et la promotion d'écosystèmes agricoles sains. Elle intègre souvent des éléments tels que la rotation des cultures, l'agroforesterie, et l'utilisation de couverts végétaux diversifiés.
Avantages de l'agriculture régénératrice :
Régénération des sols : l'agriculture régénératrice vise à restaurer la santé des sols en favorisant la vie microbienne, la structuration du sol et la séquestration accrue du carbone.
Séquestration du carbone : en incorporant des pratiques qui augmentent la matière organique du sol, l'agriculture régénératrice contribue à la lutte contre le changement climatique en séquestrant davantage de carbone dans le sol.
Diversification des cultures : la rotation des cultures diversifiées et l'agroforesterie favorisent une plus grande diversité, réduisant ainsi les risques liés aux maladies et aux ravageurs.
Inconvénients de l'agriculture régénératrice :
Transition graduelle : comme pour l'agriculture de conservation, le passage à l'agriculture régénératrice peut nécessiter un changement progressif dans les pratiques agricoles, ce qui peut prendre du temps.
Gestion plus complexe : la diversification des cultures et l'intégration d'arbres dans les champs peuvent nécessiter une gestion plus complexe par rapport à des systèmes agricoles plus conventionnels.
Objectifs fondamentaux : l'agriculture de conservation se concentre sur la préservation des ressources existantes, tandis que l'agriculture régénératrice vise à restaurer et à revitaliser les écosystèmes agricoles.
Portée temporelle : l'agriculture de conservation met l'accent sur des pratiques durables à court et moyen terme, tandis que l'agriculture régénératrice adopte une perspective à plus long terme en visant la régénération continue des écosystèmes agricoles.
Approche en matière de carbone : l'agriculture régénératrice est spécifiquement axée sur la séquestration accrue du carbone dans le sol.
Les deux approches, agriculture de conservation et agriculture régénératrice, sont des réponses importantes aux défis actuels de l'agriculture. Tandis que l'agriculture de conservation offre des bénéfices immédiats en terme de préservation, l'agriculture régénératrice adopte une vision à plus long terme en cherchant à restaurer la santé des sols et à atténuer les impacts environnementaux. Le choix entre les deux dépend souvent des objectifs spécifiques de l'agriculteur, de la nature du sol et des conditions environnementales locales. En fin de compte, ces approches représentent un pas vers une agriculture plus durable, résiliente et respectueuse de l'équilibre écologique.
Cuve de mélange ortie-consoude-prêle-fougère 1255 € HT franco de port.
Cuve de mélange ortie-consoude 1325 € HT franco de port.
Cuve de mélange ortie-consoude-pissenlit 1425 € HT franco de port.
Cuve de mélange ortie-consoude-bardane 1425 € HT franco de port.
Nous consulter pour d'autres mélanges et pour la disponibilité des produits
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Le mélange extrait fermenté d'ortie (45 %), de consoude (45 %) et de pissenlit (10 %)
Le mélange extrait fermenté d'ortie (25 %), de consoude (25 %), de prêle (25 %) et de fougère (25 %)
Le mélange extrait fermenté de consoude (30 %), de bardane (25 %), de pissenlit (25 %), d'achillée millefeuille (10 %) et de reine des prés (10 %)
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Doit-on traiter le matin ou le soir ? en pulvérisations foliaires ou au sol ?
À quel moment de la journée doit-on faire les traitements phyto ?
J2m Natura
Lieu dit Le Grangeou
La Bade
15400 Collandres
Tel : 06 51 09 52 42
Mail : contact@j2m-natura.fr
Crédit photo : R & P Skitterians-Pixabay
Dernière mise à jour : 28/12/2023
Première publication : 10/07/2021
20/11/2023
Taupin est le nom vernaculaire porté par plusieurs insectes coléoptères, de la famille des Elateridae.
Les Élatéridés comprennent environ 8 000 espèces dans le monde, dont 200 appartiennent au genre Agriotes. (définition Wikipédia).
Il vit dans le sol, et ici, nous parlerons surtout des taupins de la pomme de terre et de la manière de les repousser de façon naturelle.
Mais la méthode est transposable pour tous les taupins (y compris les taupins du maïs).
Pour le taupin (ou larve fil de fer ou ver fil de fer), le purin le plus efficace est le purin de fougère (son action est préventive).
Il y a plusieurs façons de faire. Voici ci-dessous deux méthodes.
La méthode classique est plus axée sur la lutte contre les taupins et la méthode alternative est plus soft, mais agit aussi contre les doryphores et le mildiou.
Les 2 méthodes agissent aussi contre les pucerons et favorisent la croissance des tubercules.
Il faut essayer de faire les traitements contre les taupins sur sol humide (le lendemain ou le surlendemain d'une pluie, c'est parfait).
Pour une grande surface, le dosage est de 10 % de purin de fougère en faisant 4 traitements.
Le taupin étant dans le sol, il faut travailler avec une quantité d'eau assez grande pour que le produit pénètre, tout en restant efficace, donc avec une concentration de 10 %.
Si vous travaillez sur sol mouillé, la bouillie doit être de 400 litres, avec 10 % de purin, soit 40 litres de purin pour 360 litres d'eau par hectare.
Premier traitement, une à deux semaines avant plantation (dosage 10 %, 40 litres de purin de fougère avec 360 litres d'eau par hectare).
Deuxième traitement, le jour de plantation ou si vous n'avez pas le temps, le jour même, la veille ou le lendemain (dosage 10 %, 40 litres de purin avec 360 litres d'eau par hectare).
C'est plus la météo et votre planning qui vont vous guider pour le choix de la date du deuxième traitement.
Troisième traitement, à 45 jours +- 10 jours (suivant météo) (dosage 10 %, 30 litres de purin avec 270 litres d'eau par hectare).
Quatrième traitement, à 90 jours +- 10 jours (suivant météo) (dosage 10 %, 30 litres de purin avec 270 litres d'eau par hectare).
PS : vous pouvez aussi effectuer les 2 derniers passages à 380 litres de bouillie si cela évite de refaire un réglage du pulvérisateur.
Le but est de réduire les dosages (20 L à l'hectare de purins), mais avec un peu plus de passages et en complémentant avec du purin d'ortie.
La concentration du produit passe de 10 % à 5 %, ce qui fonctionne bien, mais peut ne pas être assez concentré dans certains cas.
Il faut essayer de faire les traitements contre les taupins sur sol humide (le lendemain d'une pluie si possible).
Premier traitement, une à deux semaines avant plantation (dosage 5 %, 20 litres de purin de fougère avec 380 litres d'eau par hectare).
Deuxième traitement, le jour de plantation ou si vous n'avez pas le temps le jour même. Faites le passage 1 à 2 jours avant ou 1 à 2 jours après (dosage 5 %, 20 litres de purin de fougère avec 380 litres d'eau par hectare).
C'est plus la météo et votre planning qui vont vous guider pour le choix de la date du deuxième traitement.
Troisième traitement, 3 semaines après plantation (suivant météo) (dosage 5 %, 20 litres de purin de fougère avec 380 litres d'eau par hectare).
La surface foliaire augmente, les doryphores arrivent, le risque de mildiou augmente, donc on ajoute du purin d'ortie.
Puis un traitement toutes les 3 semaines (sur sol sec ou humide, cela a un peu moins d'importance) (dosage 5 %, 10 litres de purin de fougère plus 10 litres de purin d'ortie avec 380 litres d'eau par hectare - ajouter également de la bouillie bordelaise - la quantité d'eau peut être réduite.
S'il y a encore un risque de présence de taupins, on garde le dosage de 380 litres d'eau et de 10 L + 10 L de purins (ortie-fougère).
Si, le risque de taupins est moindre et qu'il y a des risques du côté des pucerons, doryphores ou des maladies, le dosage peut être de 180 litres d'eau et de 10 L + 10 L de purins (ortie-fougère) (la concentration est de 10 %, ce qui est plus efficace).
Ce qui ferait pour un cycle de 120 jours, 6 à 7 traitements en tout.
Avec une cuve de 1000 litres, on peut traiter environ 7 à 8 hectares de pommes de terre.
Le coût des traitements (livraison comprise) est d'environ 155 € à 175 € l'hectare pour toute une saison.
Utiliser une cuve de 1000 litres contenant un mélange de 80 % de purin de fougère et 20 % de purin d'ortie.
Utiliser le même mélange pendant toute la saison. C'est plus simple et moins coûteux à l'hectare.
On ne pourra pas faire 6 à 7 traitements à 20 litres par hectare en grande culture.
On fera 3 passages à 10 litres par hectare dans 150 litres d'eau (espacés de 3 semaines environ).
On utilisera une cuve de 1000 litres contenant un mélange de 80 % de purin de fougère et 20 % de purin d'ortie ou une seule cuve de purin de fougère.
Le mélange et le protocole pourront être adaptés en fonction des souhaits de chacun et des problématiques de lutte contre les maladies et les insectes.
Ajouter des tourteaux de ricin au sol par griffage (dosage 400 kg par hectare).
Voici un exemple de traitement fait par un de nos clients, un maraîcher bio en Haute-Loire (43) (2 hectares de pommes de terre).
Un traitement est fait à 20 litres par hectare de purin de fougère avec 380 litres d'eau 15 jours avant plantation.
Le même traitement est fait à la plantation (le jour même ou le jour suivant la plantation).
Puis encore deux traitements identiques à 3 semaines d'intervalles, donc toujours 20 litres par hectare de purin de fougère.
Ensuite, il passe un mélange de purin d'ortie et de purin de fougère.
Il fait un passage toutes les 3 semaines à 10 litres par hectare de purin de fougère + 10 litres par hectare de purin d'ortie avec 380 litres d'eau en ajoutant de la bouillie bordelaise jusqu'à la fin de la production (100 jours de production environ entre la plantation et l'arrachage).
Il préfère ne pas toucher au réglage de son pulvérisateur, et travail donc toujours à 400 litres hectare de bouillie.
Conclusion :
Il travaille sur trois parcelles différentes (espacées d'environ 1 km), toutes traitées avec le même protocole. En 2023, il n'a pas eu de taupins.
Tous ces voisins, la plupart avec des parcelles plus grandes et cultivant les pommes de terre, ont été envahis de taupins !
Certains en conventionnel, auraient dû avoir des rendements supérieurs en théorie à une culture bio, mais en réalité, ils ont eu le même rendement que lui (environ 20 tonnes à l'hectare), car ils ont dû jeter des pommes de terre à cause des larves de taupins.
Notre client agriculteur et son épouse ont aussi une activité en vaches laitières (40 à 50 têtes), plus des génisses.
Ils vendent leurs pommes de terre (culture biologique) 25 € le sac de 25 kg en directe à la ferme, alors qu'en supermarché, le prix serait doublé ou triplé !
En plus de lutter contre les larves de taupins, le purin de fougère éloigne les insectes du sol et les insectes présents sur les feuilles. Il augmente la croissance de tous les légumes racines et favorise le développement de leurs tubercules (présence de silice et de phosphore).
Il a un effet préventif sur certaines maladies et sur certains insectes (pucerons - voir la fiche produit : purin de fougère pour plus de détail).
Il est aussi utilisé pour le traitement des graines en grandes cultures.
Pour les taupins le dosage est de 20 à 40 litres par hectare (voir plus haut).
Son dosage est de 5 % à 10 % pour un effet préventif contre les maladies et les insectes (en foliaire) et 10 % à 20 % contre les insectes du sol (en arrosage).
Son prix est de 1€25 (prix hors taxes pour une cuve de 1000 litres) à 2€70 (prix HT pour un bidon de 22 litres) le litre en franco de port.
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Purin d'ortie
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Traitement contre les doryphores de la pomme de terre (avec du purin d'ortie et du savon noir)
Comment lutter de façon naturelle contre les doryphores de la pomme de terre ? (traitement en préventif avec du purin d'ortie ou du purin d'ail)
Maraîchage bio et agriculture biologique
Le rôle des extraits fermentés de plantes en production agricole bio
Mélange : purin de fougère et d'ortie
Le mélange extrait fermenté de fougère (50 %) et d'ortie (50 %)
Les solutions naturelles au jardin
Les traitements, amendements et autres solutions naturelles au jardin
J2m Natura
Lieu dit Le Grangeou
La Bade
15400 Collandres
Tel : 06 51 09 52 42
Mail : contact@j2m-natura.fr
Crédit photo : Henry Gartley-Pixabay
Première publication : 01/10/2021
Dernière mise à jour : 29/01/2024
10/11/2023
Quels sont les traitements et amendements biologiques que l'on peut utiliser au jardin ?
Vous trouverez ci-dessous un éventail de possibilité pour soigner les plantes, mais aussi agir sur le sol, et donc mieux entretenir votre jardin.
Ces traitements et amendements permettent de lutter contre les maladies et les ravageurs, de renforcer la santé des plantes et de favoriser par la même occasion la biodiversité du jardin.
Répondre à un problème par l'achat de produit destructeur de la biodiversité est de moins en moins courant. Heureusement !
Les pesticides sont de toute façon interdits d'usage dans les jardins et espaces verts.
Dans cet article, nous explorerons donc différentes techniques de traitement biologique pour le jardin.
Vous y trouverez un éventail de solutions utilisées par les professionnels qui sont transposables au jardin amateur et au jardin semi-professionnel.
Parmi tous ces traitements, les purins de plantes, les infusions, les décoctions, les macérations et les huiles essentielles se distinguent comme des outils essentiels pour tout jardinier soucieux de sa santé (et de celle des autres), mais également pour respecter la biodiversité.
Vous trouverez aussi des produits à ajouter dans votre pulvérisateur pour optimiser les traitements.
Et enfin, quelques idées pour améliorer le sol, l'élément le plus important du jardin.
Les purins de plantes sont des solutions naturelles riches en minéraux, oligo-éléments et vitamines qui sont obtenus par fermentation des végétaux dans de l'eau. Ils ont des vertus préventives et peuvent être utilisés régulièrement au jardin.
Ils sont utilisés pour renforcer l'immunité des plantes en favorisant une résistance naturelle contre les ravageurs et les maladies.
Ils sont précieux pour nourrir le sol avec l'aide de certains amendements comme le basalte, la fumure de poule, le sang desséché, le lombricompost et les thés de compost.
Voici quelques exemples de purins de plantes couramment utilisés :
Le purin de fougère permet un meilleur enracinement de la plante, car il est riche en phosphore. Il est efficace contre certaines maladies comme la rouille. Il est répulsif contre beaucoup d'insectes et réputé pour être le meilleur insectifuge. Il est réputé pour son efficacité contre les taupins, les pucerons et la rouille.
Le purin de sureau permet de combattre les taupes dans le jardin. Mais aussi les campagnols, les mulots et rats taupiers.
La liste est longue, mais on retiendra le purin de bardane (bon préventif mildiou), le purin d'ail (riche en azote, répulsif insectes et maladies à ne pas confondre avec la macération d'ail), le purin de tanaisie (répulsif insectes), le purin de luzerne (pour les sols fatigués), le purin de pissenlit (améliore la production des fruits et légumes).
Si les purins de plantes libèrent minéraux et oligo-éléments, d'autres préparations naturelles libèrent d'autres constituant très intéressants comme la silice de la décoction de prêle ou les composés soufrés de la macération d'ail.
Outre les purins de plantes, il existe de nombreuses autres solutions naturelles pour traiter les problèmes au jardin.
En voici donc quelques autres :
Les infusions, décoctions, macérations et huiles essentielles sont des préparations plus spécifiques qui ont des applications variées au jardin.
Certaines préparations sont légères mais suffisantes dans leur action. C'est le cas des infusions. D'autres comme les décoctions sont plus fortes et ne doivent pas être utilisées trop régulièrement. Enfin, les huiles essentielles qui sont les plus fortes, sont à utiliser en dernier recours.
Le terme "macération" est parfois utilisé pour désigner toutes les préparations, ce qui amène à des confusions.
Certains autres produits naturels sont utiles pour fixer les préparations sur les plantes (le savon noir, le lait), d'autres serviront à corriger l'acidité de la bouillie réalisée (le vinaigre). Ils peuvent n'avoir que le rôle de "fixateur" pour les traitements, ou en plus une prévention d'autres maladies (l'oïdium pour le lait), ou bien un effet répulsif contre les insectes (le savon noir).
Au jardin, il servira à nettoyer les outils de taille (sécateur, outils à greffer) et tous les outils susceptibles d'être en contact direct avec les plantes.
Il servira à corriger le PH de l'eau trop calcaire et donc pour optimiser le traitement foliaire (une eau trop calcaire bouche les stomates des feuilles, la préparation pulvérisée rentre plus difficilement dans les plantes).
Il servira comme produit fixant la préparation sur les plantes. On le dose de 1 à 3 % du total de la bouillie. Pour un traitement à 10 L hectare, la bouillie étant de 100 L, il faudra ajouter 1 L de savon noir. Le dosage de 2 % et 3 % servira aussi pour fixer la préparation, mais aussi pour combattre les insectes.
La substance homologuée comme fongicide est le lait de vache. Il a un effet fongicide et est préconisé pour combattre l'oïdium.
Le lait fera aussi office de produit fixant les purins sur les plantes.
Sa dilution doit être de 0,6 à 3 L pour 100 L d’eau à l'hectare ou 60 à 300 milli litre pour un pulvérisateur de 10 L (source ITAB).
En cas de forte pression d'oïdium, il est intéressant d'utiliser du petit-lait de chèvre ou du petit-lait de vache qui sont un peu plus forts (le petit-lait ou lactosérum est la partie liquide résiduelle de la coagulation du lait quand on fabrique le fromage).
La plupart des pros qui ne trouvent pas de lactosérum (petit-lait) utilisent du lait de vache qu'ils dosent à 5 litres à l'hectare. En cas de forte pression, il le dose à 10 litres par hectare.
Peu connu, il est employé en très faible dosage (5 à 10 grammes par hectare) pour provoquer une confusion sexuelle chez les insectes et perturber leur cycle de reproduction. Au vu de son faible prix, il est judicieux de l'ajouter dans son pulvérisateur à chaque traitement. Le sucre peut être remplacé par du miel.
Parmi les pratiques essentielles pour maintenir un sol fertile et des plantes en bonne santé, l'utilisation d'amendements organiques non-chimiques est au cœur de la démarche. Dans ce paragraphe, nous explorerons quelques amendements largement utilisés dans le jardin biologique : la fumure de poule, le sang desséché, la poudre de basalte, le lombricompost et les thés de compost.
La fumure de poule, également connue sous le nom de fiente de poule, est un amendement organique riche en nutriments essentiels pour les plantes. Elle est largement utilisée pour améliorer la fertilité du sol et favoriser une croissance saine des cultures. Voici quelques avantages de la fumure de poule. Riche en azote, la fumure de poule est une excellente source d'azote, un élément essentiel à la croissance des plantes. Elle favorise la formation de feuilles et de tiges robustes.
Apport de phosphore et de potassium : en plus de l'azote, la fumure de poule contient des quantités appréciables de phosphore et de potassium, deux autres éléments nutritifs cruciaux.
Matériaux organiques : la fiente de poule est une forme de matière organique qui contribue à améliorer la structure du sol et à retenir l'humidité.
Le sang desséché est un amendement organique qui provient généralement de l'industrie de la viande. Il est riche en azote, ce qui en fait un excellent engrais pour les plantes. Voici comment le sang desséché peut bénéficier à votre jardin :
Fourniture d'azote rapide : le sang desséché se décompose rapidement dans le sol, ce qui signifie que les plantes peuvent l'absorber rapidement. Cela en fait un choix idéal pour les cultures qui ont besoin d'un apport azoté immédiat.
Amélioration de la couleur des feuilles : en raison de sa teneur élevée en azote, le sang desséché favorise une croissance vigoureuse des feuilles, ce qui se traduit souvent par une couleur verte intense.
Renforcement de la résistance aux maladies : les plantes qui reçoivent un apport adéquat d'azote ont souvent une meilleure résistance aux maladies et aux ravageurs.
Fourniture de minéraux essentiels : la poudre de basalte apporte des nutriments essentiels tels que le calcium, le magnésium, le fer et le silicium. Ces éléments sont cruciaux pour la croissance des plantes.
Amélioration de la structure du sol : la poudre de basalte améliore la structure du sol en favorisant la rétention d'eau et en augmentant la capacité d'échange cationique du sol.
Équilibre du pH du sol : elle contribue à maintenir un pH équilibré dans le sol, ce qui est essentiel pour permettre aux plantes d'absorber efficacement les nutriments.
Le lombricompost est le résultat de la décomposition de matières organiques par des vers de terre, également connus sous le nom de lombrics. Cet amendement organique est une source riche en nutriments et en micro-organismes bénéfiques pour le sol. Voici pourquoi le lombricompost est un choix judicieux pour les jardiniers biologiques.
Fourniture de matière organique : le lombricompost enrichit le sol en matière organique décomposée, améliorant ainsi sa structure et sa capacité de rétention d'eau.
Apport de micro-organismes bénéfiques : les vers de terre favorisent la croissance de micro-organismes bénéfiques qui décomposent la matière organique et contribuent à la disponibilité des nutriments pour les plantes.
Réduction des déchets organiques : l'utilisation du lombricompost permet de valoriser les déchets de cuisine et de jardin, contribuant ainsi à la réduction des déchets.
En utilisant le lombricompost, vous favorisez la santé du sol et améliorez la fertilité de votre jardin de manière durable.
Les thés de compost sont des préparations liquides riches en nutriments, obtenues par la fermentation de matière organique (compost) et d'eau, puis oxygénées (souvent par ajout d'un dispositif mécanique qui ajoute de l'oxygène - pompe d'aquarium par exemple). Ce processus de fabrication, souvent appelé "infusion de compost", permet de concentrer les éléments nutritifs en une forme facilement assimilable par les plantes. En utilisant le thé de compost comme engrais naturel, les jardiniers favorisent la santé du sol en apportant des micro-organismes bénéfiques et des éléments nutritifs essentiels, ce qui stimule la croissance et la vitalité des végétaux.
Les techniques et méthodes pour entretenir son jardin sont variées. Et il y en a encore plein d'autres. C'est aussi cela la biodiversité.
Ce qu'il faut retenir, c'est d'utiliser les méthodes les plus simples, les plus locales et les moins coûteuses.
Mettre un demi-verre de vinaigre, un demi-verre de lait, une cuillère de savon noir et un demi-morceau de sucre dans son pulvérisateur ne vous coûtera pas très cher.
Soyez minimalistes et faîtes aussi à votre façon en prenant du plaisir, donc sans contraintes.
Vous n'êtes pas en culture intensive, donc moins sujet aux maladies et aux objectifs de rendement.
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Le mélange extrait fermenté d'ortie (40 %), de consoude (50 %) et de pissenlit (10 %)
Le mélange extrait fermenté d'ortie (25 %), de consoude (25 %), de prêle (25 %) et de fougère (25 %)
Le mélange extrait fermenté de consoude (30 %), de bardane (25%), de pissenlit (25 %), d'achillée millefeuille (10 %) et de reine des prés (10 %)
Traitement contre le taupin de la pomme de terre avec du purin de fougère
Pomme de terre : comment combattre le taupin en traitant de façon naturelle avec du purin de fougère. + protocole de traitement et explications.
Traitement contre les doryphores de la pomme de terre (avec du purin d'ortie et du savon noir)
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À quel moment de la journée doit-on faire les traitements phyto ?
Crédit photo : Pierre Gilbert de Pixabay
Dernière mise à jour : le 20/11/2023
19/10/2023
Voici un petit éclairage, sur le purin d'ortie concentré, sur le purin vendu déjà dilué, plus la recette du pur jus d'orties.
Un exemple de prix au litre sur un vaporisateur du commerce et des conseils pour fabriquer une préparation chargée.
Le purin d'ortie est une préparation naturelle et biologique utilisable au jardin toute la saison de mars à septembre. Il permet de renforcer l'immunité des plantes et les protège ainsi des ravageurs et des maladies. C'est un produit préventif, mais non-curatif. Il s'utilise au moins une fois tous les 15 jours, car sa durée d'action est courte. Il fait partie des PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) qui sont sans danger pour l'environnement. Il s'utilise en dosage de 5 % à 10 % avec de l'eau (exemple 1 litre de purin pour 9 litres d'eau). Les professionnels le dosent entre 5 et 10 litres par hectare, mais avec une concentration de 10 % (soit 5 litres de purin pour 50 litres d'eau ou 10 L pour 100 L d'eau).
Il peut aussi s'utiliser en complément d'engrais foliaire ou au sol.
Par essence même, il est concentré, car il faut le diluer pour l'utiliser. Mais il n'est pas nécessaire de préciser qu'il est concentré.
C'est donc un argument commercial faux et trompeur pour le consommateur quand un marchand vends un produit soit disant concentré.
Le consommateur est perdu et ne comprend plus ce qu'il achète.
Est-ce que l'on vous vend du sirop de grenadine concentré ? Non. Il est par nature concentré.
Le vrai purin d'ortie est à diluer à 10 %, et c'est l'utilisateur qui ajoute de l'eau.
Donc, pour un bidon de 1 litre, vous pouvez faire 10 litres de "bouillie" prête à être utilisée.
Et pour un bidon de 20 litres de purin, ce sont 20 traitements de 10 litres de bouillie que vous pourrez faire.
De quoi être tranquille pour toute une saison.
Le pur jus d'orties est un purin, mais fabriqué sans eau. Le plus connu est celui fabriqué avec de la consoude (le pur jus de consoude ou jus de consoude ou jus concentré de consoude).
Voici en résumé la recette en utilisant des orties au lieu de feuilles de consoude :
Il faut, pour le fabriquer, avoir des orties dans son jardin pour faciliter le remplissage du contenant régulièrement.
Ne cherchez pas, aucun marchand ne vends cette préparation en France (vous trouverez seulement du pur jus de consoude en vente).
La recette est la même pour réaliser un pur jus de consoude à partir des feuilles de consoude (voir photo à droite d'un pur jus de consoude).
À l'inverse, faites bien attention, car il existe dans le commerce du "purin" dilué, vendu sous forme de vaporisateur déjà prêt à l'emploi (il est souvent dilué entre 5 % et 20 % avec de l'eau et il s'utilise sans dilution, puisqu'il est déjà dilué).
Exemple : pour un vaporisateur de 75 cl vendu 9 € et dilué à 5 % de purin, la quantité de purin présent dans le flacon est de 3.75 cl.
Ramenez le prix au litre, ce purin est vendu 240 € le litre !
C'est bingo pour l'industriel qui vend du "purin" au prix maximum.
Parfois, ce n'est pas assez cher, il faut ajouter les frais de port !
Petite précision sur cet exemple : le produit vendu contient donc 95 % d'eau (bien souvent eau du réseau de ville achetée 3 € le mètre cube) vendue également 12 € le litre !
Ce produit est parfois dilué à 20 %, certes, c'est mieux que 5 %, mais cela indique l'utilisation de plantes séchées (donc produit de mauvaise qualité), car en plantes fraîches à 20 %, on est déjà en surdosage !
On peut aussi ajouter le problème du flacon en plastique épais avec vaporisateur qui sera jeté une fois utilisé et qui n'aura contenu que 3.75 cl de purin, soit quelques grammes de feuilles d'orties (et de plus séchées).
Faites le rapport 1/10 entre feuilles et eau et si vous fabriquez 3.75 cl de produit, il vous faut 100 g d'orties pour 1 litre d'eau, donc 100 g pour 100 cl, résultat 3.75 grammes d'orties fraîches pour 3.75 cl d'eau. Et pour des orties séchées il en faut 4 fois moins, donc moins d'un gramme.
Dans ce flacon vendu 240 € le litre, il y a moins d'un gramme d'orties !
Les astuces suivantes permettent de réaliser un produit plus chargé en oligo-éléments.
Vous pouvez très bien comparer 2 préparations et penser que celle qui est la plus foncée est la meilleure.
Ce n'est pas si sûr !
Vous pouvez très bien avoir une préparation qui étant mal filtrée semblera épaisse et chargée, mais qui sera en fait de qualité moyenne de par sa fabrication.
À l'inverse, vous pourriez avoir une préparation dont la filtration permet de ne pas boucher les buses des pulvérisateurs, cette préparation semblant plus fluide, moins épaisse, mais en fait elle est de qualité supérieure.
C'est en fait la valeur de la conductivité de la préparation qui nous donnera réellement la qualité de celle-ci.
Plus la conductivité est forte, plus la préparation contient des minéraux.
En pratique, 3 valeurs nous permettent de vérifier cette qualité, la conductivité (en siémens par m), le PH (sans unité) et le rédox (en millivolt).
Certains agriculteurs possèdent des appareils pour faire ces mesures, pour les particuliers, ce n'est pas nécessaire.
La recette pour fabriquer un produit chargé si elle est mal maîtrisée, peu induire une préparation trop oxydée si le temps de fermentation est trop long.
Faîtes plutôt votre recette normalement et au lieu de traiter à 5 %, faîtes votre traitement à 6 ou 7 %.
Votre traitement sera plus chargé ! Plus simple non ! Et gardez en mémoire les petites astuces pour faire une préparation de qualité.
Voir la fiche Purin d'ortie
Le mélange extrait fermenté d'ortie (40 %), de consoude (50 %) et de pissenlit (10 %)
Le mélange extrait fermenté d'ortie (25 %), de consoude (25 %), de prêle (25 %) et de fougère (25 %)
Le mélange extrait fermenté d'ortie (50 %) et de prêle (50 %)
Le mélange purin ortie-fougère
Le mélange extrait fermenté d'ortie (50 %) et de fougère (50 %)
Les solutions naturelles au jardin
Les traitements, amendements et autres solutions naturelles au jardin
Toutes les astuces pour bien fabriquer son purin d'ortie
Les astuces (récolte, fabrication, filtration, stockage) à connaître pour bien réaliser sa fabrication de purin d'ortie
Crédit photo : J2m-Natura
Première publication : le 01/06/2022
Dernière mise à jour : le 19/10/2023
20/12/2022
Le rôle des extraits fermentés de plantes est triple :
- apporter des macro-éléments comme l'azote, la potasse et le phosphore (ils sont présents en faible quantité, mais ils sont d'origine naturelle).
- apporter des oligo-éléments comme la silice, le calcium, le cuivre, le magnésium, le bore, le zinc, le soufre, le fer, le manganèse et des vitamines (ils sont aussi d'origine naturelle et sont facilement assimilables par les plantes).
- Il en résulte une augmentation des défenses immunitaires des plantes et une meilleure résistance aux maladies.
- baisser le potentiel redox des plantes pour les amener vers leur domaine de santé (le milieu alcalin et oxydé favorise l'apparition des maladies).
L'utilisation d'extraits fermentés de plantes pendant la saison permet donc de prévenir l'apparition des maladies et d'éloigner les insectes et les ravageurs. Ces préparations peuvent être utilisées sur toutes les cultures de légumes qu'elles soient du type légume feuille ou fleur, légume racine ou tige, légume sec ou bulbe.
En maraîchage, le cycle de vie de la plante étant parfois court, il faut trouver le juste-milieu entre l'apport d'azote qui favorisera la partie verte de la plante et l'apport de potasse qui favorisera fleurs et fruits. Mais également penser aux légumes racines en apportant du phosphore.
Plusieurs mélanges de plantes sont détaillés ci-dessous.
Pour s'installer en maraîchage bio, la fabrication d'extraits fermentés de plantes directement sur votre ferme permet de réelles économies.
Bien souvent, il existe toujours des plantes non loin de son exploitation pour se fournir en végétaux.
L'utilisation des plantes pour soigner les plantes est connue depuis toujours et permet une meilleure autonomie sur sa ferme.
L'utilisation des préparations naturelles permet aussi de rétablir la biodiversité sur votre exploitation, surtout si vous récupérez un sol n'ayant pas été travaillé en bio par le passé.
Le choix des traitements est assez conséquent et pour chaque plante, vous pourrez faire soit des préparations à froid (purin ou extrait fermenté), en
infusion (comme pour faire un thé) ou en décoction (faire bouillir 30 minutes).
C'est un grand classique que l'on peut utiliser toute la saison (dosage 5 L par hectare en pulvérisation foliaire). Le purin d'ortie renforce le système immunitaire des plantes et apporte azote et fer.
Retrouvez toutes les informations sur la fiche Purin d'ortie.
Encore un bon choix, pour développer la formation de fleurs et favoriser la formation de beaux légumes (dosage 10 L par hectare en pulvérisation foliaire).
Retrouvez toutes les informations sur la fiche Purin de consoude.
L'extrait fermenté de pissenlit est aussi un très bon choix (apport de silice, de potasse, de soufre et de cuivre - dosage 10 L par hectare en pulvérisation foliaire). Peu connu, il est vivement conseillé, car il est (vraiment) très efficace.
Dans les régions du sud de la France, le pissenlit pousse déjà dès les mois de février et mars et permet de réaliser sa préparation avant le début de la saison.
Retrouvez toutes les informations sur la fiche Purin de pissenlit.
Améliore la photosynthèse, contient moins de silice que la décoction de prêle. Répulsif insectes (son odeur est très forte).
Retrouvez toutes les informations sur la fiche Purin de prêle.
Excellent fongicide en prévention des maladies (dosage 10 L par hectare en pulvérisation foliaire et au sol).
Asséchant, contient beaucoup de cristaux de silice jouant un rôle protecteur. Préventif et curatif.
Retrouvez toutes les informations sur la fiche Décoction de prêle.
Le mélange de purin d'ortie et de purin de consoude est un classique, le plus simple et le plus adapté à une utilisation pour produire des légumes en maraîchage bio. Il permet de booster le démarrage de la plante et d'apporter déjà une protection contre les maladies et d'assurer aussi une protection contre les insectes et ravageurs. Depuis 2022, notre mélange ortie-consoude contient 10 % de purin de pissenlit.
Retrouvez toutes les informations sur ce mélange sur la fiche J2m Booster
Voici un mélange hyper classique et qui convient à presque toutes les cultures, que vous soyez maraîcher spécialiste de la pomme de terre, des fraises ou des salades. Son spectre d'utilisation est très large (encore plus que le mélange J2m Booster).
Retrouvez toutes les informations sur ce mélange sur la fiche J2m Entretien complet
Sous serre ou en plein champ, le mélange J2m Oligo-éléments associant les extraits fermentés de consoude, bardane, pissenlit, achillée et reine des prés est particulièrement adapté. Il est également préventif maladies et favorise la formation des fruits et légumes.
Ce mélange est adapté si vous êtes en climat chaud pour des cultures en plein champ ou sous serre.
Retrouvez toutes les informations sur ce mélange sur la fiche J2m Oligo-éléments
Retrouvez toutes les informations sur ces 3 autres mélanges d'extraits fermentés de plantes en suivant les liens.
Tous ces mélanges peuvent convenir à une utilisation spécifique (par exemple problème de doryphores et de taupins ou problématique plus liée aux insectes).
Le mélange
Purin d'ortie et purin de fougère
Le mélange
Purin d'ortie et purin de prêle
Certains maraîchers et maraîchères vont utiliser différents extraits fermentés de plantes sans les mélanger, mais en alternance, par exemple l'extrait fermenté d'ortie (apport d'azote et de fer), puis l'extrait fermenté de consoude (apport de potasse et magnésium), puis l'extrait fermenté de prêle (pour booster la photosynthèse net éloigner les insectes).
Vous pouvez également alterner des produits non mélangés
semaine 1 : purin d'ortie - dosage à 10 litres par hectare avec 100 litres d'eau
semaine 2 : purin de consoude - dosage à 10 litres par hectare avec 100 litres d'eau
semaine 3 : purin de prêle - dosage à 10 litres par hectare avec 100 litres d'eau
semaine 4 : à nouveau purin d'ortie
De la même façon, vous pouvez aussi alterner les mélanges de purins.
semaine 1 : J2m Booster - dosage à 10 litres par hectare avec 100 litres d'eau
semaine 2 : J2m entretien complet - dosage à 10 litres par hectare avec 100 litres d'eau
semaine 3 : J2m Oligo-éléments - dosage à 10 litres par hectare avec 100 litres d'eau
semaine 4 : à nouveau J2m Booster
En maraîchage, les traitements sont à faire tous les quinze jours en diluant le produit entre 5 et 15 L par hectare suivant l'effet désiré.
Tous nos purins de plantes peuvent être mélangés avec des engrais liquides, du cuivre et du soufre.
Certain(e)s professionnel(le)s séparent les traitements purins de plantes et soufre/cuivre. Il est vrai que c'est mieux.
Pensez à traiter si la température du sol est supérieure à 12 °C, avec un ph de l'eau proche de 6 (en corrigeant avec du vinaigre) et en ajoutant si possible un produit pour fixer la préparation sur la plante (savon noir, argile, petit lait).
Tout est naturel et vivant, bien sûr. Pas d'enregistrement à faire dans un registre phyto.
Aucune perte du produit lors de la pulvérisation puisque la partie non pulvérisée sur les cultures ira fertiliser votre terre.
Voici quelques exemples d'utilisation des extraits fermentés de plantes de maraîchers ou maraîchères qui utilisent nos produits.
Production de melons et de tomates en bio. Il nous commande le mélange J2m Booster (ortie-consoude-pissenlit) ou séparément du purin d'ortie et du purin de consoude. Les traitements sont faits en goutte-à-goutte.
Production de légumes de saison en bio. Ils nous commandent le mélange J2m Booster (ortie-consoude-pissenlit). Les traitements sont faits en pulvérisation foliaire.
Production de pommes de terre, de fraises, mais aussi cultures de céréales (épeautre, féverole, blé tendre, luzerne) - 200 hectares au total. Il nous commandait les années passées les purins d'ortie, de consoude, de prêle et de fougère. Depuis 2 ans, il nous commande exclusivement le mélange J2m Entretien complet (ortie-consoude-prêle-fougère), car il est plus simple à utiliser (un seul produit pour toutes ses cultures).
Il fait un traitement par semaine sur la partie maraîchage et n'hésite pas à recommencer en cas de pluie. Il fait 3 traitements par an sur les céréales.
Production de courgettes. Ils nous commandent surtout le mélange J2m Booster (ortie-consoude-pissenlit) qu'ils utilisent de 20 à 30 litres par hectare en le mélangeant pour certains avec des engrais biologiques liquides (tout en pulvérisation foliaire). Certains producteurs utilisent en alternance les purins d'ortie (semaine 1), de consoude (semaine 2), de fougère (semaine 3) et de prêle (semaine 4). Les traitements sont faits toutes les semaines.
Production de fraises. il utilise le mélange J2m Entretien complet (ortie-consoude-prêle-fougère). C'est le mélange le plus adapté pour la production de petits fruits.
Production de céleris, carottes, navets et d’autres légumes de saison.
Ils nous ont commandé chacun un fût de 220 litres du mélange J2m Entretien complet (ortie-consoude-prêle-fougère).
Habitant tous la même commune, et pour limiter les coûts, nous leur livrons l'année prochaine, une cuve de 1000 litres avec 4 fûts vides. Ils feront le remplissage des fûts eux même en économisant 100 € par fût.
Production de patates douces. Il nous a demandé un mélange spécifique composé de purins de consoude, de prêle et d'ail.
Si vous désirez un mélange spécifique, merci de nous contacter. C'est possible pour des quantités de plus de 12 bidons.
Production de pommes de terre. Il nous commande du purin de fougère. Les traitements sont faits en pulvérisation foliaire. Le but est de renforcer le système racinaire des pommes de terre et surtout de les protéger contre les taupins et les pucerons. Il n'a plus de taupins depuis qu'il utilise le purin de fougère.
Un mélange classique d'extraits fermentés
Un mélange d'extraits fermentés moins connu
Le mélange purin ortie-fougère
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Taupin traitement naturel avec du purin de fougère
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L'ortie et la prêle sont des substances de base agréées en agriculture biologique au niveau européen (homologation en tant que fongicide, insecticide et acaricide pour l'ortie et en tant que fongicide pour la prêle).
Règlement CE BIO 834/2007 du 28 juin 2007
Mais il y a aussi le sucre, l'huile de tournesol, le lactosérum, le lait de vache et d'autres substances.
Les autres plantes (pissenlit, achillée, reine des prés, laminaire, ail, sauge, sureau...) font partie de la liste des 148 plantes utilisables en France, à laquelle s'ajoutent les plantes consommables en alimentation humaine. Ce sont des SNUB (Substances Naturelles à Usage Biostimulant homologuées comme fertilisants). Règlement d‘exécution 2017/419 du 9 mars 2017
J2m Natura
Lieu dit Le Grangeou
La Bade
15400 Collandres
Tel : 06 51 09 52 42
Mail : contact@j2m-natura.fr
Crédit photo : Joffi-Pixabay
Dernière mise à jour : 25/01/2024
MÉLANGES DE PURINS DE PLANTES
J2m Booster (ortie-consoude-pissenlit)
J2m Entretien complet (ortie-consoude-prêle-fougère)
J2m Oligo-éléments (consoude-bardane-pissenlit-achillée-reine des prés)
PURINS DE PLANTES
Achillée millefeuille - Ail - Bardane Consoude - Fougère - Ortie
Pissenlit - Prêle - Reine des prés - Sureau
EXTRAITS FERMENTÉS
DÉCOCTION DE PLANTE
Décoction de prêle
CONDITIONNEMENT
Bidons de 15 L - Bidons de 20 L - Fûts de 220 L - Cuves de 1000 L
Fabriqué en France